Sarah JAMES

Je n’imaginais pas, la quarantaine passée, me lancer dans une toute nouvelle carrière : une carrière d’auteure.

Et pourtant cette passion pour l’écriture était bien présente en moi depuis l’adolescence. A cette période où la vie est parfois si ingrate, je pouvais passer des heures, enfermée dans ma chambre, à noircir des tonnes de feuilles blanches en m’imaginant l’héroïne de contes de fées dignes des plus grandes comédies sentimentales.

L’imagination est parfois très débordante à cet âge-là, et l’on se dit que tout est possible…

Alors j’écrivais, j’écrivais…. Je m’inventais des vies toutes plus trépidantes les unes que les autres. Je m’enfermais dans un monde où tout était si magique ! Dans MON monde…..

Puis le temps passe. La vie fait que l’on range tous ces petits cahiers au fond d’un placard, en se disant qu’on y reviendra .... « plus tard ».

J’ai poursuivi mes études, je me suis engagée dans la vie active, j’ai rencontré mon mari, la naissance de mes 2 enfants…. Bref tout cela fait que l’on ne prend plus le temps pour certains « passe-temps ».

Jusqu’au jour où, le corps casse, le mental ne suit plus. Notre conscience n’est plus en harmonie avec notre façon de faire. Si je me sentais tout à fait épanouie dans ma vie familiale, ce n’était plus du tout le cas dans ma vie professionnelle. Je m’éloignais de mes origines, de mes valeurs. Mon rapport aux autres devenait de plus en plus compliqué. Il fallait que je me sauve.

Mais quoi faire ? Comment changer ? Que faire de ma vie ?

Et là, les plus fins psychologues de votre entourage vous posent tous la même question : « mais qu’est-ce que tu rêvais de faire quand tu étais petite ? »

Quand j’étais petite ? Vaste question… entre imiter la maîtresse d’école, et charcuter les cheveux de mes poupées, je ne vois pas trop…

Tu avais bien une passion ? Ah… ça ! une passion… oui bien sûr !

C’est alors que je repense à toutes ces histoires écrites. Malheureusement perdues au gré des déménagements. Qu’étaient-elles devenues ? Je ne le saurai jamais…En revanche ce que je sais c’est que ma passion c’était ça : écrire.

Et il ne tenait qu’à moi de renouer avec cette passion oubliée…